Atelier public des étudiant·e·s de la cohorte de 2e année en jeu
Une création dirigée par Nicolas Cantin
Dramaturgie et assistance à la mise en scène : Dona-Bella Kassab
22 avril à 20 h + 23 avril à 14 h / 2022
Centre Pierre-Péladeau / Salle Pierre-Mercure
300, boul. de Maisonneuve Est (métro Berri-UQAM)
Cette session, dans le cadre de l’Atelier public, les Téméraires (la cohorte de 2e année en jeu) ont plongé dans un processus de création porté par l’intuition et sans attaches aux conventions théâtrales. Cet objet poétique, cette performance à la croisée des disciplines est un amalgame de jeux, une chorégraphie de corps qui s’apprivoisent, une traversée collective.
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L’idiorythmie est un terme que Barthes emprunte au vocabulaire religieux des monastères et qui répond à son « fantasme d’une solitude collective », d’un compromis entre retrait et engagement.
Le privilège de créer à partir de rien, voilà un pouvoir qui peut donner le vertige. Pourtant nous voici, les mains pleines de l’offrande qu’est notre présence aiguisée depuis plusieurs semaines.
Tout a commencé par des tâches – pêchées à l’improviste et attribuées consciencieusement à chaque membre du collectif éphémère que nous sommes devenu·e·s. Ces responsabilités individuelles sont maintenant les fondations de ce bateau psychique que nous avons construit de A à Z, de la coque à la levée des voiles.
Ici, nous apprenons à suivre notre propre rythme.
Dans un monde où tout va trop vite,
Où le jeu du semblant n’est plus un art, mais un mécanisme de survie.
Dans un monde où l’angoisse est pandémique. Où l’affection est précaire.
Où le temps semble nous glisser entre les doigts.
Dans ce monde où il est dangereux d’être vulnérable,
Où la douceur, l’empathie, la bienveillance
Se sont perdues dans le cadre de nos fonctions sociales.
Dans ce lieu intemporel, isolé de l’actualité, isolé de la société,
Un battement de cœur collectif se fait sentir.
Une communauté reconstruit son imaginaire à partir des débris de sa mémoire.
Dans ce foyer à ciel ouvert, les corps et les voix s’entrelacent, s’imbriquent, se chevauchent, se dispersent, se consument – se prédisposent ainsi à tisser des liens d’appartenance anachroniques.
En cherchant à cultiver la vitalité dans cet espace aride qu'est la scène, nous créons le futur que nous désirons habiter.
Nous nous préparons au confinement six pieds sous terre, celui qui suit la chute de nos identités gratte-ciel.
C’est à la fois un grand privilège et un grand danger de naviguer dans ces eaux troubles. Chaque membre du navire se doit de maintenir l’ancre tout en nourrissant la fluidité d’un mouvement qui protège de la noyade.
Est-ce possible de vivre dans de telles conditions sans jamais succomber à la dérive – ce retour au monde d’aujourd’hui ?
Cet exercice public, c’est notre manière de brûler les institutions de l’intérieur pour baigner dans l’ignorance un certain temps et se permettre d’apprivoiser le vide sublime. Dans cette hétérotopie, la scène devient le lieu où se rencontre le savoir-être de l’enfance, de l’innocence. Un terrain de jeu radicalement simple et honnête.
- Dona-Bella Kassab
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Consultez le programme ICI.
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> Une création dirigée par : Nicolas Cantin
> Dramaturgie et assistance à la mise en scène : Dona-Bella Kassab
> Interprétation (cohorte de 2e année en jeu) : Rasha Abdallah, Jean-Luc Barrière, Emmanuel Bégin, Charles Boivin-Groulx, Mehdi Boumalki, Alexandra Campeau, Anthony Chiocchio, Guillaume Faucher, Éloane Francoeur, Florence Frappier, Jules Leduc, Luca Max, Annelise Ménard, Mikaël Morin, Mathilde Murphy, Kinga Sabela, Juliette Savaria, Billy Thiffault-Lavoie et Antoine Verstraelen
> Son : Marguerite Duras, The Psychedelic Furs, Jean-Sébastien Bach, Mark Gergis, Sarah Davachi, Robin Gould et Claire Rousay
Collage : @mille.bisoux / Clémence Beaumier
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BILLETS
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10 $ tarif étudiant | 15 $ tarif général | Frais de service en sus
Selon les mesures sanitaires en vigueur au moment des représentations, le port du masque pourrait être obligatoire en tout temps.
Informations : École supérieure de théâtre / 514 987-4116 / theatre@uqam.ca
Photographe : Patrice Tremblay
