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Programme TITRE DE TRAVAIL (Titre de travail)

Mot des personnes à la co-mise en scène



Que reste-t-il derrière les masques de notre quotidien? Qui sommes-nous une fois qu’ils sont tombés?

TITRE DE TRAVAIL (titre de travail), c’est l’histoire d’un père à la recherche de son rôle, mais aussi celle d’une famille qui tente de rester unie à travers la déconstruction de Papa. Ce dernier s’éloigne, la routine s’effondre et Maman lutte pour garder un semblant de vie normale.

Comment rester unis dans la crise? Comment se (re)découvrir quand tout est déjà décidé d’avance? Sommes-nous réellement dotés du libre arbitre?

Créer TITRE DE TRAVAIL (titre de travail), c’est parler de nos angoisses de devenir adulte, de se trouver une place dans la complexité de notre société, de la peur de laisser nos rêves s’échapper. Nous rêvons tous de devenir qui l’on souhaite être, mais se pourrait-il que l’on n’y arrive jamais?

Jouer avec la routine est un enjeu de taille, autant dans la vie personnelle que dans la création. Il faut se créer des habitudes, apprendre les codes pour mieux les déconstruire ensuite. Commencer à se piéger soi-même avant de trouver comment se libérer. Certains y trouvent un cadre, un réconfort. D’autres, au contraire, se sentent prisonniers dans ce contrôle imposé. Certains sont Maman, d’autres Papa... puis il y a les Enfants qui naviguent entre les deux.

Et vous, qui seriez-vous?
- Emz Narbonne, co-mise en scène

Biographie d'Emz Narbonne



Emz Narbonne

Finissant·e au baccalauréat en Études théâtrales à l’École supérieure de théâtre (EST) de l’UQAM, Emz Narbonne se destine à la dramaturgie, à l’écriture dramatique et à la mise en scène. À travers une approche sensible, iel explore les questions de l’identité et de l’intime au sein de sa création.

Parmi ses projets professionnels, Emz occupe, en 2025, le rôle de dramaturge sur Les Troyennes d’Euripide, mis en scène par Véronique Côté et produit par l’EST, présenté au Théâtre des Deux Mondes.

Cette même année, iel présentera pour la première fois le fruit de son travail de mise en scène avec Titre de travail (titre de travail), une création originale d’Alexis Tisseur, dans le cadre de la production libre de l’EST.




Je me suis longtemps demandé quelles sont mes émotions et lesquelles sont celles des autres. Lorsque j’entre dans une pièce, je ressens l’entièreté, comme si tout me traversait sans m’appartenir. Pour fonctionner en société, j’ai dû créer des murs, des masques. Ils sont beaux, et parfois j’en suis fier. J’ai ri fort, j’ai ri souvent, les gens y croient. Je me suis toujours dit que je réussissais ça, au moins : faire croire. Et moi aussi, j’y ai cru... Parfois, cependant, l’illusion n’est pas assez forte et les choses semblent fausses. Elles ont un goût de plastique et de mensonge. Ces fois-là, c’est plus difficile de ne pas vouloir arracher les masques que j’ai fabriqués, mais il faut faire attention : certains masques sont difficiles à arracher sans partir avec la peau.

Cette pièce est pour moi honteuse à présenter; pour toutes les bonnes raisons. C’est une marche à travers mes pires moments, ma dépression et ce qu’il y a encore de brisé en moi. C’est, je crois, une honnête et vulnérable représentation de qui je suis. C’est un plaisir d’explorer cette honte avec vous et j’espère que vous y trouverez un peu de vous aussi.

- Alexis Tisseur, texte, co-mise en scène, interprétation et accessoires.

Biographie d'Alexis Tisseur



Alexis Tisseur

Artiste de Tiohtiá:ke / Mooniyang / Montréal dans l’âme, Alexis termine son parcours à l’École supérieure de théâtre de l’UQAM. Passionné par l’improvisation, le mouvement et la voix, il est un touche-à-tout qui ne dit jamais non à un nouveau projet. Il essaie, à travers son art, de brouiller les frontières entre le drame et la comédie pour faire rire autant que pleurer (les deux seules choses qui valent la peine)… Et l’amour, direz-vous ? Oui, l’amour aussi, toujours l’amour.

Alexis est aussi poussé par son besoin insatiable d’attention, qui accompagne un profond désir de connecter avec les gens et de leur procurer un sentiment de béatitude cathartique — autant comme interprète qu’à travers l’écriture, la mise en scène, le mouvement et la performance.


Mot de la personne à la dramaturgie

De fausses informations circulent présentement concernant la CorporationTM. En effet, des propos diffamatoires voudraient que la compagnie ait caché un incident grave qui serait survenu il y a plusieurs mois dans les murs de son usine.Les faits doivent cependant être rectifiés : aucune plainte n’a été déposée à l’encontre de la CorporationTM et en absence de toute preuve

corroborant des faits aussi absurdes, les autorités ont réitéré leur soutien envers la société d’affaires. La CorporationTM est irréprochable et quiconque à l’origine de ces accusations sans fondement doit être mené à l’hôpital afin de faire évaluer son état de santé. De telles allégations menacent le progrès et sont criminelles.

Heureusement, grâce à l’efficacité de son personnel et à la

grande qualité de ses produits, la réputation de la CorporationTM n’a pas souffert de ces médisances.

« Toute la population peut être assurée de la bonne poursuite des activités de la CorporationTM » déclare le Patron. Ainsi, l’ordre et le progrès doivent être respectés et maintenus.

- Roxanne Comtois, Dramaturge sénior

Biographie de Roxanne Comtois




Roxanne Comtois

Née à Montréal en 2002, Roxanne observe le monde avec anxiété. Elle tombe dans la dramaturgie lors de son passage à l’université, où elle apprend à tout déconstruire par/avec amour.

En 2025, elle a la chance d’accompagner le projet Paysages en filiation de la compagnie Système Kangourou (Claudine Robillard et Anne-Marie Guilmaine) en tant que régisseuse de (vie de) plateau. Elle apprend ainsi comment le verbe prendre soin peut s’accorder dans un processus de création.


Interprétation

Joanie Champagne
Grand-maman
Alexis Tisseur
Papa
Jacob Girard
Enfant 2
Nathan Vialleton-Ratio
Réparateur
Chloé Lahaie
Enfant 1
Kellyanne Lahaie
Maman

Conception et production

Roxanne Comtois
Assistance à la mise en scène, dramaturgie et régie
Louis-Olivier Jetté
Direction de production
Arnaud Lê-Huu
St-Pierre
Décors
Émilie Hamel
Costumes, maquillage et coiffure
Nathan Vialleton-Ratio
Éclairages
Marie-Mai Heins
Son
Alexis Tisseur
Accessoires
Ariane Demers
Mouvement

Remerciements

Stéphane Lépine (aide dramaturgique)
Simon Rioux (aide dramaturgique)
Kim Boily (aide dramaturgique)
Ève Landry (aide dramaturgique)
Céline Robidoux (aide dramaturgique & corrections)
Flavie Choinière (aide dramaturgique)
Bianca Belisle (aide dramaturgique)


Aides à la fabrication

Camille-Éloïse Fournier
Elsa Blais
Emma Boudou
Isabelle Blondeau
Manon Peguillou

Olivier Laurin
Ophélie Boismenu Ross

Camille Brassard
Roméo Champagne


Direction de l’École supérieure de théâtre

Directeur
Yves Jubinville

Directrice des programmes de 1er cycle
Maud Gendron-Langevin

Directeur des programmes de 2e cycle
Hugo Dalphond-Laporte


Équipe de soutien de l’École supérieure de théâtre

Assistante administrative
Marie Chartré

Assistante gestion des études – programmes de 1er cycle
Ariane Renaud

Chargée de projet – direction technique
Azraëlle Fiset

Animateur – Soutien académique
Patrice Tremblay

Apparitrice – ateliers d’enseignement
Sylvianne Binette

Appariteur – ateliers d’enseignement
Paul Desgagné

Chef atelier de décors
Charles-Hugo Duhamel

Cheffe atelier de costumes
Raphaëlle Guigue

Technicien en travaux pratiques
Luc Maltais

Technicien en travaux pratiques
Colin Dinard

Technicien de scène
Claude Boissonneault

Technicien de scène
Luc Désilets

Agent d'information
Steave Ruel


Équipe d'encadrement et coachs

Accompagnement artistique
Michel-Maxime Legault

Costumes
Raphaëlle Guigue

Assistance à la mise en scène, la régie et direction de production
Catherine Desjardins Jolin & Alec Arsenault

Encadrement des étudiants de première année en scénographie
Charles-Hugo Duhamel


Équipe du T2M

Coordonnateur technique
Jean-Philippe Bourgeois

Dossiers d’admission pour le D.E.S.S. en théâtre de marionnettes & la maîtrise en théâtre

D.E.S.S. en théâtre de marionnettes contemporain

Le D.E.S.S. en théâtre de marionnettes contemporain est l’unique programme au Canada entièrement dédié à former des artistes aux différents procédés et compétences spécifiques aux figures marionnettiques. Étalés sur 4 sessions (automne et hiver) pendant deux années, les dix cours du programme ont pour objectifs d’outiller les étudiant·es à la fois à la conception et fabrication, et à l’interprétation et la mise en scène. Des ateliers de création à contenu variable sont également offerts par des artistes du Québec, du Canada et de l’international, et peuvent porter sur le théâtre d’ombre, d’objet ou de papier, la marionnettisation du costume, etc.

Si vous souhaitez des informations complémentaires sur le programme ou voulez postuler (dossier à envoyer avant le 15 juin 2025 pour la cohorte 25-27), écrivez à Dinaïg Stall (stall.dinaig@uqam.ca).


Maîtrise en théâtre

La maîtrise en théâtre est un programme de deux ans à temps plein (et de 4 ans à temps partiel) qui favorise le dialogue entre la théorie et la pratique, la recherche et la création. Elle se destine à ceux et celles qui veulent pousser plus loin leur démarche artistique, leur réflexion conceptuelle et leur pensée critique à travers un projet de recherche personnel ancré dans ses intérêts et sa pratique artistique, théorique ou d’enseignement.

Atelier d'écriture de l'avant-projet

Un atelier est prévu le 20 février de 12h45 à 13h45 pour aider les candidat·es à rédiger l’avant-projet nécessaire à leur dossier d’admission. Merci de vous inscrire en envoyant un courriel à Hugo Dalphond-Laporte : Merci de vous inscrire à l’atelier en écrivant à : dalphond-laporte.hugo@uqam.ca.

Programme Cela me meut

La démarche d'Iris Richert

Je suis marionnettiste de formation et je m'intéresse depuis longtemps aux potentiels dramaturgiques des automates et des robots. Mon travail est toujours centré sur la relation. Je développe une dramaturgie où les niveaux plastique, symbolique, somatique et performatif s'interpénètrent, pour créer des images polysémiques qui donnent une grande liberté au spectateur.

Mon champ de réflexion et de création se veut une mise en relation avec le « non-humain ». Ce terme, qui encapsule aussi bien les animaux, les objets, les forces biophysiques, et les entités spirituelles, me permet d’expliciter un malaise qui est présent dans ma vie, et sans doute dans d’autres. Il s’agit de cette ambiguïté occidentale de l’Anthropocène, de vivre enchevêtrés dans le vivant mais aussi dans une société dépendante des énergies fossiles et avec tous les objets technologiques, gourmands en ressources minières, qui nous entourent et nous prolongent.

Finalement, je suis compost-humaniste, à la suite de Donna J. Haraway :

Critters are at stake in each other in every mixing and turning of the terran compost pile. We are compost, not posthuman; we inhabit the humusities, not the humanities. Philosophically and materially, I am a compostist, not a post-humanist. Beings — human and not — become with each other, in every scale and register of time and stuff in sympoietic tangling, in earthly worlding and unworlding.

Collaborateur·ices

De et par
Iris Richert

Avec
Sphero, Coco 1, 2, 3 et 4.

Technicien robotique
Thomas-Charles Jacquet

Complices
Ariane Dubé-Lavigne et Cléa Minaker

Sous la direction de
Dinaïg Stall et Philippe-Aubert Gauthier


Direction de l’École supérieure de théâtre

Directeur
Yves Jubinville

Directrice des programmes de 1er cycle
Maud Gendron-Langevin

Directeur des programmes de 2e cycle
Hugo Dalphond-Laporte


Équipe de soutien de l’École supérieure de théâtre

Assistante administrative
Marie Chartré

Assistante gestion des études – programmes de 1er cycle
Ariane Renaud

Chargée de projet – direction technique
Azraëlle Fiset

Animateur – Soutien académique
Patrice Tremblay

Apparitrice – ateliers d’enseignement
Sylvianne Binette

Appariteur – ateliers d’enseignement
Paul Desgagné

Chef atelier de décors
Charles-Hugo Duhamel

Cheffe atelier de costumes
Raphaëlle Guigue

Technicien en travaux pratiques
Luc Maltais

Technicien en travaux pratiques
Colin Dinard

Technicien de scène
Claude Boissonneault

Technicien de scène
Luc Désilets

Agent d'information
Steave Ruel

Programme IN VIVO, poésies en scène

Mot de la metteure en scène




Oser un sens au poème

Le souffle est un inspir-expir de l’être et le poème n’en est qu’une de ses traductions verbales. Et le poème performé, qu’un de ses recyclages vibratoires et aériens.

— José Acquelin, La transparole

Mettre en scène de la poésie demeureest une aventure artistique périlleuse mais passionnante. Passer de la page à l’espace de la scène avec le poème, alors que l’on n’en est pas l’auteur.trice, demande de se laisser surprendre par le sens inédit. Le poète Jean-Pierre Siméon, s’adressant aux comédiens dans son magnifique Algues, sable, coquillages et crevettes, nous propose des pistes de réflexion pour aborder le poème au théâtre. Pour lui:

(…) toute lecture étant mise en scène mentale et tout lecteur un interprète du poème, l’élection arbitraire du sens est donc non seulement légitime, mais c’est la raison même de la lecture (…) Oui, le sens du poème est solitaire, arbitraire et ingouvernable.

Mais alors ? Comment faire lorsqu’il n’y a pas de personnages, pas de situation, mais un sens qui plus est « ingouvernable » à transmettre, à traduire, à incarner ? Défi de jeu et d’interprétation pour l’interprète qui doit être au service du texte sans le surjouer, le sacraliser ou pire, le rendre lyrique, loin du réel. Vocaliser le poème demande de s’ancrer dans le concret du verbe, de son rythme, des images et de l’univers qui sont proposés. Siméon donne ce judicieux conseil :

Que le comédien donc commence par jouir du poème à son propre profit, sans égards pour personne. Qu’il ne cherche pas le sens lisible, mais la lisibilité du sens.

Pour cette mise en scène des poèmes, j’ai choisi de les faire dialoguer avec le corps. Parce que l’acte d’écrire est d’abord une expérience physique et sensorielle, et que le corps est ce lien empathique entre celui ou celle qui a vécu le poème et celui ou celle qui le reçoit ou le transmet. Les muscles traduisent peut-être ce que sous-tendent les mots. Le dialogue des muscles et des mots, en rythme et en voix, incarne et investit sans doute le (les) sens possible(s) du poème.

Ce sens qui vous reconnaîtra peut-être, qui fera, je l’espère, résonner en vous quelques cordes sensibles et imaginaires, grâce à la présence et la voix des interprètes.

Bonne traversée poétique !
Francine Alepin (Consulter sa biographie)
Photo de Francine Alepin ➝ Émilie Tournevache


Remerciements
Pour conclure, je tiens à remercier les étudiant.es de la cohorte de 2e année, les Inattendu.es, qui portent bien leur nom, pour avoir accepté de me suivre dans les sentes vertigineuses et risquées de cette création. Merci pour leur apport incroyable sur tous les aspects de la production.

Merci à Mélissa, assistante dévouée et attentive, qui m’a guidée dans cette jungle dramaturgique inextricable. Avec doigté, elle a su tresser les lianes de sens auxquelles j’ai pu m’accrocher comme metteuse en scène.

Merci aussi à Patrice, Steave, Camille, Maud, Catherine, Yves, Anne et Antoine pour leur soutien et leur confiance indéfectibles.

Finalement merci à Joséphine Bacon, José Acquelin et Lula Carballo, des allié·es formidables dans notre recherche et création.


Mot de l'assistante artistique

Ce n’est pas la manière dont les gens bougent qui m’intéresse, mais ce qui les fait bouger

- Pina Bausch

Cette idée de Pina Bausch résonne, avec IN VIVO : Poésies en scène. Le corps est au cœur de ce spectacle, et son moteur est la poésie. C’est la langue poétique, ainsi que les émotions qu’elle suscite, qui mettent le corps en mouvement. Sur scène, le corps n’est pas neutre ; il possède une morphologie, une histoire, une identité propres. Il est porteur de sens. Le corps est un poème en soi. Dans IN VIVO, le corps-poème incarne l’expérience humaine dans sa diversité, sa complexité et son universalité. Il y a le corps qui tente de s’exprimer, le corps qui vient au monde, le corps qui meurt, le corps qui subit des violences, le corps intime, le corps social, le corps comme instrument de révolte, le corps en tant que territoire identitaire et le corps comme façon de connecter avec l’Autre. Pour reprendre les mots du poète Jonathan Lamy : « [l]a peau unit/les êtres humains/jamais trop humains ».

Mélissa Béchard Pelletier 

Interprétation

Ricardo B. Beaubrun
Ricardo B. Beaubrun
Kylan Berger
Kylan Berger
Paul Bertaud
Paul Bertaud
Maxim Bouclin
Émilie Brunet
Émilie Brunet
Aurélie Clair
Meyranie Corriveau-Lacroix
Cassille Franche-Karsenti
Cassille Franche-Karsenti
Audrey Gendron-Paiement
Audrey Gendron-Paiement
Jag
Jag
Mayda Jimenez
Mayda Jimenez
Collin Lacroix
Cloé Lahaie
Cloé Lahaie
Méli Plourde
Maude Therrien
Simon Thibaud-Ceccarello
Simon Thibaud-Ceccarello
Nathan Vialleton-Ratio
Nathan Vialleton-Ratio

Conception et production

Directions de production
Aurélie Clair, Audrey Gendron Paiement, Paul Bertaud

Communications
Meyranie Corriveau-Lacroix, Collin Lacroix

Espace scénique, vidéo et accessoires
Maude Therrien, Cassille Franche-Karsenti, Cloé Lahaie, Méli Plourde

Costumes, coiffure et maquillage (CCM)
Émilie Brunet, Mayda Jimenez

Conception lumière
JAG, Nathan Vialleton-Ratio, Maxim Bouclin

Conception sonore
Simon Thibaud-Ceccarello, Ricardo B. Beaubrun, Kylan Berger

Poètes·ses et recueils

Lulla Carballo
Post-espoir

Shawn Cotton
La révolution permanente et autres poèmes

Roxane Desjardins
Trou noir

névé dumas
Poème dégénéré

Jonas Fortier
L'air fou

Andréane Frenette-Vallières
Sestralles

Marie-Andrée Gill
Chauffer le dehors

Mimi Haddam
Il existe un palais de teintes et d’hyperboles

Natasha Kanapé Fontaine
Manifeste Assi

Annie Lafleur
Puberté

Jonathan Lamy
Peau manifeste

Akena Okoko
Sainte-Foy

Si Poirier
Fouolles

Marie-Hélène Racine
Tohu-bohu

Camille Readman Prud'homme
Quand je ne dis rien je pense encore

Hector Ruiz
Appartenir

Rodney Saint-Éloi
Nous ne trahirons pas le poème

Chloé Savoie-Bernard
Royaume Scotch tape

Karianne Trudeau Beaunoyer
Je suis l’ennemie

Michaël Trahan
Vie nouvelle

Maude Veilleux
Les choses de la lumière

Musique du spectacle

Loscil
Catalina 1943

Loscil
Goat Mountain

Loscil
Showers of Ink

Daria Colonna
Confortable

Duke Ellington
In a Sentimental Mood

The Buttress
Brutus

Jado Styles
Melodic Type Beat – Violin Symphony No.4

Rey Pandora Beats
Freestyle Type Beat – High End

Synopsis

Tableau 1 – Corps langages

  • Mimi Haddam

Tableau 2 – Corps naissances

  • Jonathan Lamy
  • Michaël Trahan
  • Hector Ruiz

Tableau 3 – Corps violences

  • Annie Lafleur
  • Marie-Hélène Racine
  • Lulla Carballo

Tableau 4 – Corps entrelacés

  • Michaël Trahan
  • Andréane Frenette-Vallières
  • Shawn Cotton

Tableau 5 – Corps intimes

  • Chloé Savoie-Bernard
  • Maude Veilleux
  • Roxane Desjardins
  • Hector Ruiz

Tableau 6 – Corps (a)sociaux

  • Camille Readman Prud'homme
  • Maude Veilleux
  • Michaël Trahan
  • Jonas Fortier
  • Akena Okoko
  • Karianne Trudeau Beaunoyer
  • Roxane Desjardins

Tableau 7 – Corps identités

  • Jonathan Lamy
  • Rodney Saint-Éloi
  • Collin Lacroix
  • Natasha Kanapé Fontaine
  • Akena Okoko
  • Roxane Desjardins
  • Si Poirier

Tableau 8 – Corps guérisons

  • Marie-Andrée Gill
  • Névé Dumas

Tableau 9 – Corps solidaires

  • Si Poirier
  • Jonathan Lamy

Direction de l’École supérieure de théâtre

Directeur
Yves Jubinville

Directrice des programmes de 1er cycle
Maud Gendron-Langevin

Directeur des programmes de 2e cycle
Hugo Dalphond-Laporte


Équipe de soutien de l’École supérieure de théâtre

Assistante administrative
Marie Chartré

Assistante gestion des études – programmes de 1er cycle
Ariane Renaud

Chargée de projet – direction technique
Azraëlle Fiset

Animateur – Soutien académique
Patrice Tremblay

Apparitrice – ateliers d’enseignement
Sylvianne Binette

Appariteur – ateliers d’enseignement
Paul Desgagné

Chef atelier de décors
Charles-Hugo Duhamel

Cheffe atelier de costumes
Raphaëlle Guigue

Technicien en travaux pratiques
Luc Maltais

Technicien en travaux pratiques
Colin Dinard

Technicien de scène
Claude Boissonneault

Technicien de scène
Luc Désilets

Agent d'information
Steave Ruel

Programme Les Troyennes

Mot de la metteure en scène


Que signifie perdre? Que perd-on, vraiment, quand on perd?

Dans Les Troyennes, les femmes en scène sont en deuil de leurs maris, de leurs frères, de leurs pères (tous les hommes de la ville sont morts). Leurs familles sont décimées, et elles seront bientôt séparées les unes des autres. Andromaque se verra même arracher son enfant, que l’armée adverse tue, de peur qu’il ne se venge une fois adulte. À ces douleurs s’ajoute celle de l’exil à venir - Troie est dévastée, et on les contraindra à quitter la terre qui était la leur.

Qu’est-ce que la défaite? Que défait-elle au juste, dans le corps, dans le groupe, dans la parole? Qu’est-ce que cette pièce peut nous apprendre, à nous qui vivons ici dans un pays en paix?

Jouer Les Troyennes dans le présent qui est le nôtre, c’est sans doute une façon, oui, de se confronter à tout ce que nous pourrions perdre. À toutes ces choses que nous aimons, qui se fondent avec la trame de nos vies, et qui sont en train d’être brisées.

Alors que tout bouge autour de nous, que le paysage géo-politique mondial est en train de se renverser en ce moment même, Les Troyennes nous placent face à la fragilité de ce que nous tenons pour acquis.

Prenons ensemble le temps sacré du théâtre pour nous asseoir autour de cette douleur, en sa compagnie; dans la lumière tenace de notre humanité partagée.

Merci d’être là.
Véronique Côté (Consulter sa biographie)
Metteure en scène

Mot de le·la dramaturge


Ma tendre Cassandre, 

Enfin est venu le temps de chanter à nouveau tes mots. 

Car oui, Cassandre, des siècles après tes prédictions, ton histoire est toujours racontée à travers le monde. Toi qui as tout vu, tout su, qui as tenté de nous avertir, mais que l’on n’a pas crue à cause d’une malédiction. Encore aujourd’hui, j’ai l’impression que nous refusons de voir le pire arriver, jusqu’à ce qu’il nous saute aux yeux.

J’espère que ce soir, Cassandre, on te croira. Pas nécessairement sur l’issue de la guerre de Troie, car, au fil des siècles, nous avons fini par comprendre ce qui s’était passé. Non, je te souhaite surtout que l’on reconnaisse que tu savais, que tu n’étais pas folle et que, toujours, tu as été authentique et n’as fait que dire la vérité.

Tu sais pourquoi tu nous inspires Cassandre ?

Car tu es une victime que l’on a refusé de croire. Et puisque nous savons désormais que tu avais raison, tu portes en toi la voix de toutes les victimes que l’on ne croit pas. D’une façon, tu portes aussi ma voix, belle Cassandre. Et malgré ça, tu as trouvé ta résilience dans l’amour, l’amour de ta ville, de ta famille, de tes consœurs. Même si on ne te croyait pas, tu as toujours gardé l’amour en toi.

Alors ce soir, ce n’est pas la parole que je te donne, tu la possèdes déjà amplement. 

Ce soir, je t’offre mon oreille, mon écoute et je te crois.

Je sais déjà que tes mots continueront à traverser les époques. J’espère qu’ils seront écoutés, compris et qu’ils continueront à en inspirer beaucoup d’autres. 

C’est avec tout mon amour que je lève mon flambeau pour toi, ma chère Cassandre. En espérant qu’il éclaire les esprits comme le tien a éclairé le mien.

Emz Narbonne
Dramaturge

Mot du chorégraphe et conseiller au mouvement


Dans un Québec ou un Canada où la guerre ne fait pas rage, mais existe toujours quelque part dans le monde, comment la tragédie peut-elle encore se faire sentir, se transmettre, s’incarner ? C’est la question que je pose à ces jeunes interprètes d’ici.

Mon travail part toujours de cette relation fondamentale : le corps et le sol. C’est à travers elle que nous sommes tous égaux, tous reliés, sur cette planète. Les corps présents sur scène peuvent ainsi refléter tous les corps — d’ici et d’ailleurs, de maintenant et d’avant.

Et c’est là, dans cette exploration physique et poétique, que naît pour moi la nécessité de ce travail : nourrir une présence vraie, ancrée, éveillée, qui permet de rencontrer la douleur des autres, et de l’habiter un instant, par l’art.

Ce n’est pas un spectacle sur la douleur, mais un appel à la conscience. À travers le souffle, le poids, la lenteur, à travers l’écoute du sol et des autres, je cherche à faire émerger une présence qui rende la tragédie vivante, actuelle, et profondément humaine.

Jadson Caldeira
Chorégraphe et conseiller au mouvement

Interprétation

Laurie Baudart
Hélène
Joanie Champagne
Hécube
Jacob Chenay
Ménélas
Brian Gazemar
Talthybios
Julian Guttierrez Brito
Poséidon
Victoria Kalacheva
Suivante 2
Lou Lafortune
Athéna
Suivante 3
Kellyanne Lahaie
Coryphée
Gabrielle Lamarche
Andromaque
Julie Le Tallec
Cassandre
Aïcha Tremblay
Suivante 1

Conception et production

Jadson Caldeira
Mouvement et chorégraphie
Emz Narbonne
Dramaturgie
Joshua Abud-Auguste
Assistance à la mise en scène et régie
Alec Arsenault
Direction de production
Marie-Mai Heins
Costumes
Loïc Vaillancourt
Espace et lumières
Mikel Ibarrola
Environnement sonore et musical
Nancy Myette
Accessoires

Direction de l’École supérieure de théâtre

Directeur
Yves Jubinville

Directrice des programmes de 1er cycle
Maud Gendron-Langevin

Directeur des programmes de 2e cycle
Hugo Dalphond-Laporte


Équipe de soutien de l’École supérieure de théâtre

Assistante administrative
Marie Chartré

Assistante gestion des études – programmes de 1er cycle
Ariane Renaud

Chargée de projet – direction technique
Azraëlle Fiset

Animateur – Soutien académique
Patrice Tremblay

Apparitrice – ateliers d’enseignement
Sylvianne Binette

Appariteur – ateliers d’enseignement
Paul Desgagné

Chef atelier de décors
Charles-Hugo Duhamel

Cheffe atelier de costumes
Raphaëlle Guigue

Technicien en travaux pratiques
Luc Maltais

Technicien en travaux pratiques
Colin Dinard

Technicien de scène
Claude Boissonneault

Technicien de scène
Luc Désilets

Agent d'information
Steave Ruel


Aides de première année

Assistance à l’éclairage
Jérôme Marineau et Éléonore Martin

Assistance au son
Océane Gagné

Assistance aux costumes
Élodie Lorimier et Abigaël Neault


Équipe d'encadrement et coachs

Accompagnement artistique et dramaturgique
Émilie Martz-Khun

Accompagnement artistique
Michel-Maxime Legault

Costumes
Marie-Audrey Jacques

Éclairages
Hugo Dalphond-Laporte

Assistance à la mise en scène, la régie et direction de production
Catherine Desjardins-Jolin

Encadrement des étudiants de première année en scénographie
Claudie Gagnon
Anne-Sarah Gendron

Encadrement vocal
Marie-Claude Lefebvre

Accessoires
Karine Cusson

Dramaturgie
Myriam Perraton-Lambert

Maquillage
Suzanne Trépanier

Programme Les Grandes familles

Mot de l'auteur et du metteur en scène


Shakespeare écrit en poète, non en historien. La chair même de son œuvre, ce n’est ni l’Histoire, ni la politique, mais les tourments sinueux de l’âme des humains, dans les larmes, le rire et le sang. Les déchirements familiaux qui sont la véritable grande toile de fond de ses pièces historiques, j’ai tenu à les préserver dans Les Grandes familles, mieux: à tout faire pour les mettre à l’avant-plan. Ces rois et reines, j’ai tenté de les rapprocher, de les amener au plus près de nous, et avant de les juger, j’ai voulu les comprendre. C’est un défi pour notre regard moderne d’accepter une telle proximité avec des monstres.

La forêt shakespearienne n’offrant aucun sentier, il fallait se tailler un chemin à la hache, accepter de se perdre, revenir sur nos pas, peut-être même sortir par l’orée, là même où nous étions entrés. Nous nous serions perdu·es cent fois dans cette forêt obscure si ce n’avait été de la présence bienveillante de ma chère équipe d’interprètes, de concepteurices, de collègues. Qu’elles et ils en soient remercié·es! Longue vie à ces rois et reines? Non, plutôt longue vie au théâtre!

Bon spectacle,
Olivier Kemeid (Consulter sa biographie)
Auteur et metteur en scène

Mot de la dramaturge


Un siège.
Un trône.
Héritage ou fardeau?

Dans Les Grandes familles, le pouvoir se transmet autant qu’il se subit. Là où certain.es voient un trône, d'autres trouvent une cage. Que se passe-t-il lorsque la couronne dévore ceux qui sont censés la porter? Quand l’héritage empoisonne et que l’envie de briser le cycle de la fatalité devient une question de survie? Et si la survie exige la trahison, comment naviguer entre l’amour, le devoir et le pouvoir?La porte close des maisons élisabéthaines s’est transformée  en baie vitrée. Les dynamiques de pouvoir intrafamiliales sont aujourd’hui exposées, parfois retransmises en temps réel à l’échelle internationale. Les puissants de père en fils semblent pourtant encore intouchables, jouissant d’une impunité opaque que rien ni personne ne pourrait percer.

Le 5 novembre 2024, lors d’un événement politique aux États-Unis, un père demande à son fils, devant un micro, s’il soutient l’élection du président actuel. La réponse de l’enfant jaillit, enthousiaste et sans filtre:

« Nous faisons tranquillement tout ce que nous voulons. »

- X AE Musk, sur les genoux de son père Elon Musk

Cette phrase simple, lancée par un enfant, résonne pour moi comme une confession brutale ; celle de la liberté d’agir sans entrave, sans peur des conséquences. Derrière ces mots se cache une vérité sombre : un héritage familial où les enfants, sans le savoir vraiment, sont dépositaires d’un pouvoir monstrueux. Un pouvoir qu'ils répètent, qu’ils absorbent, comme une vérité inscrite dans leur ADN. C’est ce rire quinous plonge dans les coulisses des grandes dynasties au sein desquelles vous êtes invité.es ce soir.

Quand cette dégradation de l'Homme a-t-elle commencé, et comment briser ces chaînes qui persistent depuis des générations?

Peut-être que la réponse se trouve dans la place des femmes dans cette histoire. Si le cycle de la violence semble inévitable, elles portent peut-être la clé d’un chemin vers une certaine rédemption. Celles qui, en brisant la chaîne de filiation, peuvent rêver d’un autre avenir. Elles deviennent des figures de rupture, de liberté à conquérir et à protéger. Nous n’avons pas de solution simple pour vous. Mais nous créons un espace où le doute et la réflexion peuvent grandir, où vous êtes invité.es à vous requestionner sur la signification et l’impact que prend occuper ce « siège » aujourd’hui. Peut-être qu’en sortant de notre ennéagone de rencontre, nous pourrons entrevoir une nouvelle manière d’être au monde.

Noor Maghraoui
Dramaturge

Interprétation

Zoé
Arnold-Trottier
Kate Mortimer
Marguerite Valois
Anne Warwick
Pier-Antoine
Campeau
Harry Lancaster Jr.
Laédanne Forget-Paquette
Northumberland
Élsabeth Grey
Lola
Jacob Girard-
Dardenne
Harry Lancaster
Catesby
Eddy Lancaster
Louis-Olivier Jetté
Harry Lancaster
Édouard York
Louis Levasseur
Aumerle York
Warwick
Buckingham
Laurence L'Heureux-Coulombe
Ned
Cécile York
Sebastian Reale Hernandez
Percy Nothunmberland
William Suffolk
Ribo
Richard York
Alexis Tisseur
Falstaff
George York

Conception et production

Noor Maghraoui
Dramaturge
Manon Péguillou
Assistance à la mise en scène et régie
Félix Racine
Direction de production
Elza Benabdallah-Blais
Décors
Marthe Seppey
Décors
Charlotte Maréchal
Costumes
Émilie Hamel
Éclairages
Edouard Malo-Corbeil
Son
Camille Héloïse Fournier
Accessoires

Direction de l’École supérieure de théâtre

Directeur
Yves Jubinville

Directrice des programmes de 1er cycle
Maud Gendron-Langevin

Directeur des programmes de 2e cycle
Hugo Dalphond-Laporte


Équipe de soutien de l’École supérieure de théâtre

Assistante administrative
Marie Chartré

Assistante gestion des études – programmes de 1er cycle
Ariane Renaud

Chargée de projet – direction technique
Azraëlle Fiset

Animateur – Soutien académique
Patrice Tremblay

Apparitrice – ateliers d’enseignement
Sylvianne Binette

Appariteur – ateliers d’enseignement
Paul Desgagné

Chef atelier de décors
Charles-Hugo Duhamel

Cheffe atelier de costumes
Raphaëlle Guigue

Technicien en travaux pratiques
Luc Maltais

Technicien en travaux pratiques
Colin Dinard

Technicien de scène
Claude Boissonneault

Technicien de scène
Luc Désilets

Agent d'information
Steave Ruel


Aides de première année

Décor | aide à la construction et machinistes
Alexandre Goupil et Cassandra Brady

Costumes | aide à la réalisation et habilleuses
Emma Boudou et Béatrice Lebel

Accessoires | aide à la réalisation et accessoiriste
Claure Vigneau

Son | technicienne et manipulation son en spectacle
Eva Rodrigues

Éclairage | techniciens et manipulation éclairage en spectacle
Roméo Champagne et Olivier Laurin


Équipe d'encadrement et de coachs

Direction de production et assistance à la mise en scène
Catherine Desjardins-Jolin

Encadrement vocal
Marie-Claude Lefebvre

Décor
Anick La Bissonniere

Costumes
Marie-Audrey Jacques

Accessoires
Karine Cusson

Dramaturgie et accompagnement artistique
Émilie Martz-Kuhn

Traitement scénique
Camille Picher

Encadrement des étudiant·es de première année en scénographie
Claudie Gagnon

Rencontre avec l’auteur, metteur en scène et réalisateur Guy Régis Jr.

Foyer du STAL (Studio Alfred-Laliberté)
18 février, 13h

Le 18 février à 13h, nous aurons l'opportunité de rencontrer un acteur incontournable de la scène artistique contemporaine: Guy Régis Jr. Écrivain, metteur en scène et réalisateur, il est l'une des figures majeures du théâtre et de la culture haïtienne. Cette rencontre promet d'être un moment privilégié pour découvrir l'univers créatif de l'artiste, qui a profondément influencé le paysage théâtral avec ses œuvres, telles que Les Cinq Fois où j’ai vu mon père et Trilogie des Dépeuplés.

Animée par Maude B. Lafrance, chargée de cours à l'École supérieure de théâtre de l'UQAM, cette rencontre offrira un espace de discussion autour de la vision artistique de Guy Régis Jr., de son parcours, de ses projets de création et de son engagement pour le développement des arts vivants en Haïti. Ce sera aussi l’occasion d’échanger sur ses diverses collaborations et de découvrir ses réflexions sur le théâtre contemporain, l'écriture et la mise en scène.

Ce moment enrichissant, ouvert à toutes et tous, permettra non seulement d'approfondir notre compréhension de l’œuvre de l'artiste, mais aussi de tisser des liens entre les différentes pratiques artistiques, locales et internationales. Que vous soyez étudiant·e, professionnel·le ou simplement passionné·e par le théâtre et le cinéma, cette rencontre saura nourrir votre imaginaire et stimuler votre réflexion.


À propos de l'artiste invité

Guy Régis Jr est écrivain, metteur en scène et réalisateur. Plusieurs de ses textes qui rassemblent de la poésie, de la prose et en grande partie du théâtre, sont traduits en plusieurs langues. Il a récemment publié Les Cinq Fois où j’ai vu mon père (2020, Gallimard) et les pièces Goebbels, juif et footballeur en 2020 et Trilogie des Dépeuplés en 2022 aux éditions Les Solitaires Intempestifs – où paraissent ses œuvres théâtrales. Traducteur en créole d'Albert Camus, Maurice Maeterlinck, Marcel Proust et Bernard-Marie Koltès, Guy Régis Jr. a aussi réalisé des courts métrages expérimentaux.

En 2001, il fonde la compagnie NOUS Théâtre qui va bousculer les codes du théâtre contemporain. En plus de ses créations, il travaille activement au développement des arts vivants en Haïti. Guy Régis Jr est directeur artistique du Festival 4 Chemins depuis 2014. Moment phare de la vie culturelle de Port-au-Prince, ce festival vivifiant est devenu l’un des événements artistiques les plus en vue de la Caraïbe francophone.

En savoir plus sur Guy Régis Jr

MÊME SI LE MONDE MEURT / Production dirigée sous la direction de Denis Marleau / Du 10 au 14 décembre 2024 

Une production dirigée des cohortes finissantes 2024 en jeu, en scénographie, en études théâtrales et en stratégies de production culturelle et médiatique 

Lab2M / Théâtre Les 2 Mondes 
10 au 14 décembre 2024  

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« Chacun d’entre nous se souvient de l’endroit où il était lorsque cela a été annoncé. La nouvelle a coupé le temps en deux, et nos vies aussi. »  

« Ce n’était pas rien. Quelques instants. Sur terre. Même si tout file. Même si vie rêvée à peine déjà perdue. Mais j’ai senti. Ça frappe de joie, de soif, la vie. Et les secousses dans les veines, je les emmène en tête aussi longtemps que ça pourra…Sans crainte. Sans hargne de rester. C’était juste mon tour de voir. » 

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La fin du monde est annoncée. Les scientifiques en sont certains et sont même en mesure de révéler la date du cataclysme avec précision. Que fait-on lorsque la fin est certaine ? Comment occupe-t-on son dernier temps de vie ? Une période de vertige et de liberté s’ouvre pour les personnages de cette dystopie. Tout devient urgent. Parmi eux, une jeune femme dont le terme de sa grossesse est prévu pour après la fin du monde. Elle accélère alors le temps et accouche d’un enfant déjà homme, le Pressé de vivre. À peine né, elle le jette au monde pour qu’il puisse découvrir la vie, ne serait-ce que quelques heures. Avec ivresse. —  https://www.laurent-gaude.com/meme-si-le-monde-meurt-2023/ 

Pour Denis Marleau, metteur en scène, Même si le monde meurt est une dystopie, « un conte moral où l’auteur veut voir comment les personnages se tirent d’affaire face à la catastrophe. » 

Marleau travaille le texte comme une partition faisant ce qu’il appelle la plasticité des voix (le rythme, le souffle, les états rythmiques de chaque personnage). Il cherche, toujours à partir des mots de Laurent Gaudé, comment mettre en forme les réalités sensibles du texte — par l'interprétation, la conception scénographique et la mise en tension de tous ces éléments. 

Né au Québec et diplômé du Conservatoire d’art dramatique de Montréal, Denis Marleau élabore, sous l’égide d’UBU compagnie de création fondée en 1982, des œuvres scéniques attachées à une démarche parallèle d’exploration des écritures contemporaines ou du grand répertoire et des nouvelles technologies de l’image et du son. 

Metteur en scène, collagiste, adaptateur, scénographe, créateur d’installations, son rayonnement international se confirme avec Les aveugles de Maeterlinck, créé en 2002 au Musée d’art contemporain de Montréal. —  https://ubucc.ca/ 

Crédits 

Texte : Laurent Gaudé 
Mise en scène : Denis Marleau  
Interprétation : Zoé Arnold-Trottier, Pier-Antoine Campeau, Brian Gazemar, Julian Guttierrez Brito, Victoria Kalacheva, Kellyanne Lahaie, Gabrielle Lamarche, Julie Le Tallec, Sebastian Reale Hernandez, Alexis Tisseur 
Conception et production : Alec Arsenault, Luna Bedel, Elza Benabdallah-Blais,  Roxanne Comtois, Émilie Hamel, Marie-Mai Heins, et Arnaud Lê-Huu St-Pierre.   

Billeterie 

En vente dès le lundi 4 novembre à midi 
En ligne : ici 

Programme
 

-30- 

Portes ouvertes | 26 octobre 2024

À l’occasion de la Journée des Portes ouvertes, venez nous rencontrer et découvrir ce qui fait vibrer l'École supérieure de théâtre de l'UQAM.

📅 Date : Samedi le 26 octobre 2024
⏰ Horaire du kiosque d'information : 12 h à 16 h
📍 Lieu : J-2000, Pavillon Judith-Jasmin

Nous vous invitons également à plonger dans notre univers, à travers un panel inspirant, réunissant des diplômé.e.s, des membres de l'équipe enseignante et des professionnel.le.s du milieu — Maud Gendron-Langevin, Cédric Delorme-Bouchard, Solène Paré, Mélissa Lefebvre et Alexis Tisseur.

Pour explorer nos concentrations — jeu, scénographie, études théâtrales et enseignement — ou pour en savoir plus sur notre communauté artistique, cet événement est une opportunité à ne pas manquer.

🔴 Diffusion en direct : Pour celles et ceux qui ne pourront être sur place, vous aurez l'option d'assister à l'événement en ligne!
Lien ZOOM :  https://uqam.zoom.us/j/84506172831

𝑷𝒐𝒖𝒓𝒒𝒖𝒐𝒊 𝒑𝒂𝒓𝒕𝒊𝒄𝒊𝒑𝒆𝒓?

▪️Pour obtenir un aperçu enrichissant de l’expérience étudiante à l'École supérieure de théâtre, à travers des témoignages authentiques.
▪️Pour découvrir ce qui rend nos programmes uniques et adaptés aux réalités du théâtre contemporain.
▪️Pour poser vos questions directement aux invité.e.s et explorer leurs parcours inspirants.

Nos panélistes partageront leurs expériences, mettant en lumière les éléments déterminants de leur parcours et les apprentissages marquants qui continuent de nourrir leur carrière.

𝑷𝒓𝒐𝒈𝒓𝒂𝒎𝒎𝒆 𝒅𝒆 𝒍𝒂 𝒋𝒐𝒖𝒓𝒏é𝒆

▪️13 h 30 à 14 h 15 : Panel de discussion et échanges avec des intervenant.e.s du milieu et diplômé.e.s de l'École supérieure de théâtre UQAM. (45 minutes)

▪️14 h 15 à 14 h 30 : Période de questions ouverte au public — vos interrogations trouveront des réponses! (15 minutes)

▪️Visites des espaces et des installations : explorez nos studios, salles de cours et coulisses! (Départs à 14 h et à 14 h 45)

▪️Présentation des projets étudiants et des productions dirigées : découvrez les réalisations de nos finissant.e.s.

Que vous soyez futur.e.s étudiant.e.s ou passionné.e.s du monde du théâtre, venez échanger, vous inspirer et imaginer votre avenir au cœur de la création artistique.

Nous avons hâte de vous rencontrer!

Mise en vente des billets pour les représentations de Petit guide d'émancipation pour machine tombée au combat ou comment posséder sans se ruiner | 18 au 22 juin 2024

Dates : Mardi 18 juin au vendredi 21 juin 2024, à 19 h | Samedi 22 juin 2024 à 14 h

Lieu : Théâtre Les 2 Mondes/ 7285 rue Chabot, Montréal


Réécriture du roman Un homme et son péché de Claude-Henri Grignon, la pièce pose un regard nouveau sur l’œuvre d’origine en tentant d’y déplier les mécanismes de violence présents entre Donalda et Séraphin.  Devenue spectre, Donalda revient sur les traces de sa relation avec Séraphin, tandis que ce dernier s’affaire à jouir de ses possessions, qui peu à peu le mènent à sa perte. Alors que Donalda s’empare peu à peu du pouvoir qu’elle n’a jamais eu de son vivant, elle nous pousse à remettre en question les limites du pardon et la place du pouvoir en amour.

Kim Boily, à la fois auteure et metteure en scène, a choisi d'adopter un langage scénique minimaliste afin de se concentrer sur la relation complexe entre Séraphin et Donalda. En prenant la mort de Donalda comme point de départ pour s'exprimer, Boily met en lumière la fragilité humaine devant la tentation du pouvoir. Bien que le rapport avec le public soit frontal, tant le texte que la mise en scène embrassent une approche subtile et nuancée.

L'objectif premier de Petit guide d’émancipation pour machine tombée au combat ou comment posséder sans se ruiner est d'inviter les spectateur.trice.s à une réflexion sur le pardon et la manière avec laquelle le pouvoir le façonne. Devant les multiples mouvements de dénonciations qui peuplent actuellement la sphère médiatique, il convient de s’interroger collectivement sur les conditions nécessaires au pardon et sur les effets pervers du pouvoir.

En somme, ce projet investit la capacité unique du théâtre à sonder et refléter la complexité de l'âme humaine, en explorant des thèmes contemporains à travers des personnages historiquement et culturellement significatifs. 


Kim Boily, auteure et metteure en scène, conclut présentement son baccalauréat en études théâtrales à l'École supérieure de théâtre de l'UQAM. Dans sa démarche, elle se penche principalement sur la complexité des relations humaines et aux parts de vulnérabilité qui en émergent. Dans sa pratique d’écriture, elle réinvestit les classiques du répertoire québécois en adoptant une perspective moderne et critique, alors que dans sa pratique de mise en scène, elle s’intéresse surtout à la matérialité et aux états de corps, avec toujours une sensibilité pour le texte.


Texte et mise en scène : Kim Boily
Réécriture du roman Un homme et son péché de Claude-Henri Grignon
Interprétation : Mathieu Olivier Gendron et Julianna Guay 
Dramaturgie du texte et assistance à la mise en scène : Alexy Trottier
Conception costumes et dramaturgie de plateau : Mathilde Rousseau
Conception accessoires : Luna Bedel
Conception espace et lumière et co-coordination technique : Maïka Paul
Conception sonore : Éloi Talbot
Direction de production et co-coordination technique : Elizabeth Roy
Équipe technique : Isabelle Blondeau, Camille Brassard, Eliane Cordeau, Maude Lessard, Annemarie Maeng, Laurelou Purcell, Marthe Seppey et Nathan Vialleton-Ratio

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BILLETS

Informations : École supérieure de théâtre / 514 987-4116 / theatre@uqam.ca 


La production libre à l’École supérieure de théâtre

Chaque année, au terme d’un processus de sélection, des finissant·e·s de l’École supérieure de théâtre ont la chance de créer une production libre qui sera entièrement portée par eux et par elles, et ce, de l’idéation jusqu’aux représentations, en passant par l’écriture ou l’adaptation, la mise en scène et la dramaturgie, la conception scénographique, l’interprétation, la production, la technique et les communications.

Séminaire international Mime, langue vivante! | 28 au 30 mai 2024

L’École supérieure de théâtre et le Département de danse de l’UQAM vous invitent au séminaire international ; Mime, langue vivante!

28 au 30 mai 2024
Pavillon Judith-Jasmin - UQAM – 1400, rue Berri, Montréal

GRATUIT ET OUVERT À TOUTES ET À TOUS!

PROGRAMMATION COMPLÈTE ET INSCRIPTIONS


Ce séminaire rassemble des artistes mimes québécois.e.s, sud-américains, nord-américain.e.s, asiatique et européen.ne.s qui ont été inspiré.e.s d’une façon ou d’une autre par le pionnier, artiste et pédagogue Étienne Decroux (1898-1991).

Il s’inscrit dans le cadre de la recherche menée par l’équipe de la professeure Nicole Harbonnier du Département de danse de l’UQAM sur l’observation-analyse du mouvement (OAM) en arts vivants. Cette recherche consistait à analyser différentes interprétations de La Méditation, pièce phare d’Étienne Decroux (1950, 1957), et a permis à l’équipe de soulever plusieurs enjeux entourant la reprise de rôles et le concept d’archive vivante, qui invitent à ouvrir le dialogue autour de notions telles que le style, l’authenticité, la transmission, le patrimoine, la création et l’innovation.

Les activités de ce séminaire comprennent la présentation des résultats de la recherche de l’OAM appliquée à l’interprétation des mimes, deux ateliers de mouvement donnés respectivement par Steve Wasson et Yves Marc, trois tables rondes qui rassemblent artistes et chercheurs et, pour finir, deux soirées de performances de mimographie.

Équipe de recherche uqamienne :

Nicole Harbonnier, professeure associée, Département de danse
Francine Alepin, professeure associée, École supérieure de théâtre
Geneviève Dussault et Citlali Jimenez, professionnelles de recherche
Lorena Teran et Sylvie Gosselin, étudiantes à la maîtrise en danse

Entretien dramaturgique des productions dirigées de l’hiver 2024 | 13 mars 2024

Crédit photo : Julie Artacho (photo de Solène Paré) et Jean-Philip Lessard (photo de Benoit Vermeulen)

Rencontre : Mercredi le 13 mars, de 12 h 45 à 13 h 45, au Lieu Propice (J-M500)

Kim Boily et Alexy Trottier, deux personnes finissantes du programme d’études théâtrales et dramaturges sur les productions, vous convient à une discussion en compagnie de Benoit Vermeulen (metteur en scène de Jardins d’enfances) et de Solène Paré (metteure en scène de La Réunification des deux Corées). 

Autour d’une pointe de pizza, les dramaturges et metteur.e.s en scène s’interrogeront sur les échos entre pédagogie et création en contexte scolaire. Qu’est-ce qui diffère entre un processus professionnel et un processus pédagogique? Comment naviguer entre transmission et liberté de création? Comment aborder la réception des publics majoritairement scolaires? Que reste-t-il de l’expérience d’étudiant.e dans le geste de mise en scène? 

Cette discussion conviviale vous permettra de découvrir ou de redécouvrir les approches des metteur.e.s en scène invité.e.s, tant sur le projet en chantier que sur leurs projets antérieurs. 
Pointes de pizza en quantité limitée, n’oubliez pas votre contenant réutilisable et arrivez tôt! 


JARDINS D’ENFANCES 
Collage et adaptation des textes Le Pingouin, Les Mauvaises herbes, Petit Monstre et Pierrette Pan, Ministre de l’Enfance et des Produits dérivés.  

De Kim Boily et Benoit Vermeulen 
Mise en scène de Benoit Vermeulen 
Du 17 au 21 avril 2024 
Maison Théâtre 

« […] soit je pleure et je gémis, soit je me relève et je fais quelque chose. C’est ce que j’ai choisi le jour où j’en ai eu assez de pleurer. J’ai décidé de la transformer la vie. D’y ajouter des couleurs, des odeurs et des saveurs. Et je suis devenue jardinière. » 
- Flore, dans Les Mauvaises herbes 

LA RÉUNIFICATION DES DEUX CORÉES 
De Joël Pommerat 

Adaptation d’Alexy Trottier et Solène Paré 
Mise en scène de Solène Paré 
Du 9 au 13 avril 2024 
Studio d’essai Claude Gauvreau de l’UQÀM (J-2020) 

« Mon mari est quelqu'un de très bien. Je n'ai aucun reproche à lui faire. Il a été un excellent père. On ne s’est jamais disputés. On a un appartement qui est bien. On aime tous les deux la musique de chambre, et on s’est inscrit à un groupe de musique de chambre. On fait donc de la musique de chambre. » 

- La Femme 

L'ÉST et l'ATEQ ; une collaboration riche pour la vivacité de l'enseignement de l'art dramatique

La fin de semaine du 25 au 27 janvier a marqué un événement exceptionnel pour l'École supérieure de théâtre de l'UQAM (ÉST).

Se déroulant à Québec, le congrès annuel de l'Association Théâtre Éducation du Québec (ATEQ) offrait trois jours d'activités et de formations dédiées aux enseignant.e.s en art dramatique, pour favoriser leur développement professionnel. Cette année, l'ÉST a été particulièrement mise à l'honneur, se positionnant comme une institution d'excellence dans le domaine de la formation théâtrale.

La conférence d'ouverture, un moment fort du congrès, a été animée par Maud Gendron-Langevin, professeure à l'ÉST. Sa contribution a permis d'explorer des perspectives novatrices et inspirantes, mettant en lumière l'importance de l'enseignement artistique.

Parmi les formations offertes, Anne Nadeau, professeure à l'ÉST, a animé un atelier sur le rôle de médiateur d'éléments de culture dans le contexte de l'enseignement artistique. Cette session a été saluée pour sa pertinence et son impact sur la pratique pédagogique des participant.e.s.

Une autre formation d'exception a été dirigée par Isabelle Chrétien, chargée de cours à l'ÉST, portant sur le théâtre de lumière noire. Notons que l'UQAM a généreusement prêté du matériel pour cette session, démontrant ainsi son engagement envers la promotion des arts et de la culture.

Élisabeth Senay, chargée de cours à l'ÉST, mais également membre administratrice du CA de l'ATEQ, confirme que le congrès annuel a été le point de ralliement de plus de 150 participant.e.s, provenant majoritairement du baccalauréat en enseignement de l'art dramatique, de la maîtrise en enseignement des arts et de la maîtrise en théâtre. Cette diversité a créé un environnement stimulant, réunissant des étudiant.e.s, des finissant.e.s, des enseignant.e.s novices, des expert.e.s chevronné.e.s et même des retraité.e.s, représentant différentes générations passionnées par l'art dramatique.

Le congrès a ainsi permis d'établir des liens fructueux entre les membres de la communauté théâtrale éducative, favorisant les échanges d'idées, les collaborations futures et renforçant le réseau professionnel. L'implication remarquable de l'ÉST dans cet événement témoigne de son engagement continu envers l'excellence académique et la promotion de l'art dramatique comme outil éducatif puissant.

En conclusion, la participation active de l'ÉST au congrès de l'ATEQ a été une véritable réussite, contribuant à accroître la renommée de l'UQAM dans le domaine de la formation artistique et renforcant les liens au sein de la communauté théâtrale québécoise. L'UQAM continue ainsi de rayonner comme un pôle d'excellence éducative dans le domaine des arts de la scène.

Processus de création théâtral et handicap | 31 janvier 2024

Tables rondes 

Le mercredi 31 janvier 2024 de 13 h à 17 h

Au Lieu Propice (J-M500, pavillon Judith-Jasmin)

Dans les milieux du théâtre professionnel et de l’enseignement de l’art dramatique, quels sont les enjeux spécifiques au fait d’inclure des personnes neurodivergentes ou vivant avec un handicap au sein des processus de création? Quelles sont les compagnies de théâtre professionnelles qui ont des pratiques inclusives? Qu’entend-on par pratiques inclusives? Quelles sont les manières de faire, les temporalités de création, les inventions et découvertes qui émergent de ces processus? Le milieu du théâtre est-il inclusif? L’École supérieure de théâtre invite, pour aborder ces questions, des artistes qui œuvrent au sein de compagnies, dans des écoles de formation professionnelle ou dans le milieu scolaire. Leurs approches de la création témoignent de la diversité des postures possibles dans un champ en pleine expansion qui vient bousculer les hiérarchies établies dans le milieu des arts vivants ainsi que les habitudes du public. Cette réflexion, ouverte sur des problématiques sociales actuelles, propose d’y accéder par le prisme de l’art et de la création.

Table ronde 1 : Processus de création et pratiques inclusives  

Invité·es : 

Laurence Brunelle-Côté a étudié le théâtre à l’Université Laval. Elle est une poète et performeure de Québec qui cherche à réinventer (un peu) le langage des arts vivants.  Heureusement, son handicap l’a amenée à développer de nouveaux vocabulaires, et lui permet d’emprunter d’autres chemins. Elle est codirectrice artistique du Bureau de l’APA qui est un atelier de bricolage indiscipliné permettant la rencontre de créateurs de tous horizons autour de projets artistiques atypiques. 

Julie Delorme (Bureau de l’APA) est idéatrice, conceptrice sonore, performeurE et DJ. Elle mêle poésie sonore, installation, performance et machine. Elle s’intéresse à l’instabilité et l’inattendu. Elle explore les arts indisciplinaires et les nouvelles écritures scéniques. Elle est codirectice artistique du Bureau de l’APA

Karine P. Bouliane (Interprète LSQ) est diplômée en études théâtrales (Laval, 2003). Formée également à l’École de mime Omnibus et à l’École du cirque de Québec, elle fonde en 2006, avec François-Guillaume Leblanc, le Théâtre Biscornu dont la mission est de créer un théâtre du corps et du son où la communication entre l’acteur et le spectateur ne rencontre pas la barrière du langage. En 2013, elle devient interprète Français-LSQ, métier très corporel qui lui permet d’utiliser toute l’expressivité cultivée depuis le début de sa carrière de comédienne, et travaille à ce titre à la fois comme médiatrice culturelle et interprète à l’Assemblée nationale et dans les mouvements communautaires. Elle prenait part au spectacle Pompières et pyromanes du Bureau de l’APA, présenté à l’automne 2023 au Théâtre du Trident. 

Mélissa Lefebvre (Projet Bulle) met en place de nombreux projets artistiques, pédagogiques et cinématographiques, plaçant toujours les élèves au cœur de ses créations. Depuis l’obtention de son baccalauréat en enseignement de l’art dramatique à l’UQAM en 2008, elle enseigne à l’École Paul-Gérin-Lajoie, au primaire et au secondaire à de jeunes nouveaux arrivants en classe d’accueil et également dans des classes destinées aux élèves vivants avec le trouble du spectre de l’autisme. Ses œuvres, axées sur la diversité et l’inclusion, connaissent un rayonnement au Québec et à l’international. Parmi celles-ci, le documentaire Bagages (en collaboration avec Paul Tom), issu d’un spectacle portant le même titre, s’est mérité plusieurs distinctions dont deux Prix Gémeau (2018) et le Prix d’excellence Lyse-Daniels (2017-18). 

Animation : Sophie Côté et Marie-Christine Lesage 

Table ronde 2 : Pratiques inclusives : enjeux de formation et de création  

Invité·es : 

Catherine Bourgeois, metteuse en scène, scénographe et autrice, a développé sa pratique à travers Joe Jack et John, une compagnie de créations multidisciplinaires, qu’elle a cofondée en 2003 et qu’elle dirige depuis. Avec sa compagnie, elle cherche à façonner sa communauté, à la rendre plus inclusive, à la vivifier. En parallèle, Catherine enseigne à l’École nationale de théâtre du Canada (Interprétation, Directing). Elle a étudié en scénographie à l’Option-Théâtre de Ste-Thérèse et à l’École supérieure de théâtre de l’UQAM, et compléter une maîtrise en mise en scène au Central School of Speech and Drama de Londres. Elle est récipiendaire du Prix artiste mi-carrière de la Fondation de la Faculté des arts de l’UQAM (2018), du Prix Amyot (2019) de l’École Nationale de théâtre du Canada et a été finaliste, en 2020, pour le Prix Jovette-Marchessault, remis par le Théâtre Espace GO. En 2021, son œuvre VIOLETTE, expérience novatrice alliant théâtre et réalité virtuelle, a également fait partie des finalistes du 36e Grand Prix du Conseil des arts de Montréal. 

Edon Descollines (Joe, Jack et John) est un artiste visuel, poète, danseur et acteur diplômé des Muses – Centre des arts de la scène, où il a étudié de 2005 à 2013. Il se démarque par la qualité de son expression scénique, par sa créativité et son engagement envers l’art. En tant qu’acteur-danseur professionnel, il a fait partie de Leçons (Les Productions des pieds des mains), présenté en 2004-2005 à Montréal et en Belgique. En 2006, il a eu la chance de s’envoler au Japon pour y présenter L’Ombre, un duo chorégraphique réalisé par cette même compagnie. En 2010, il dansait au sein du Très Grand Continental de Sylvain Émard Danse au FTA. Il était également de la distribution du film Gabrielle de Louise Archambault en 2013 ainsi que de celle de Tu dors Nicole, de Stéphane Lafleur, en 2014. Edon cultive par ailleurs une activité de poète et de dessinateur. Avec Joe Jack et John, il participe au spectacle je ne veux pas marcher seul, présenté en 2015 et 2018 sur le territoire montréalais. Il est actuellement artiste associé au sein de cette compagnie avec laquelle il créait (en collaboration avec la performeuse Emma-Kate Guimond) en 2021 le spectacle Le magasin ferme (Source : https://postmarginal.ca/fr/laborarium-dintelligence-creative

Marie-Anick Deschamps est une artiste interdisciplinaire qui travaille avant tout sur la place du corps dans l’espace scénique, qu’il soit comique, dramatique ou tragique. La danse, le théâtre, le jeu clownesque et la marionnette sont les médiums qu’elle a développés dans sa pratique pour communiquer son art avec le spectateur. Elle était sur scène cet automne pour jouer dans Torpedo un spectacle de danse-théâtre intégré de la compagnie de Productions des pieds et des mains. Elle enseigne le théâtre chez Les Muses - Centre des arts de la scène, depuis 2006. En parallèle, elle se consacre à ses études en éducation et formation spécialisée dont le terrain de recherche s’effectuera chez Les Muses. Son projet de maîtrise est axé sur la capacité de saisir le timing du jeu clownesque chez les artistes atypiques en cours de professionnalisation, et le développement d’outils pédagogiques pour permettre à ces personnes d’y parvenir. 

Anne Tremblay (Les Muses) est étudiante aux Muses – Centre des arts de la scène depuis 2014, où elle apprend le métier d’interprète en théâtre et en danse. Ayant eu l’occasion de travailler à maintes reprises avec la compagnie Joe Jack et John durant sa formation, on a pu la voir notamment à l’Espace Libre en 2021 dans la distribution de Violette, une création mêlant théâtre et réalité virtuelle, puis en 2022, dans la pièce Les Waitress sont tristes. En danse, elle a collaboré avec les Productions des pieds des mains à Torpedo, décrit comme un « grand match d’improvisation interdisciplinaire et inclusif ». Ce spectacle était intégré dans la programmation de CAM en tournée (2023) avec des arrêts dans 11 Maisons de la culture.

Animation : Maud Gendron-Langevin, Hugo Dalphond, Yves Jubinville 

Entrée libre

Béatrice Robitaillle dans Pompières et Pyromanes du Bureau de l’APA, Théâtre du Trident

Crédits photo : Stéphane Bourgeois

EXPO-SCÉNO 2023 : Collage

L’exposition annuelle de la cohorte de 2e année en scénographie

Dates :
Vernissage : jeudi 4 mai de 17 h à 22 h
Exposition : vendredi 5 mai de 11 h à 22 h + samedi 6 mai de 11 h à 17 h

Lieu :
Studio-théâtre Alfred-Laliberté
UQAM – Pavillon Judith-Jasmin (niveau métro)

ENTRÉE LIBRE / BIENVENUE À TOUS ET À TOUTES !

Tous les ans, les étudiant·e·s de 2e année en scénographie organisent une exposition et développent – pour l’occasion et de manière autonome – un projet singulier témoignant de leur démarche artistique. Le mot « collage » (glutinamentum en latin) traverse l’exposition cette année, alors que le public sera amené à parcourir et à découvrir une série d’œuvres et d’installations, guidées par diverses explorations de la matière, de la lumière, du mouvement, de la technologie, de la dramaturgie et de l’espace.

LES ÉQUIPES ET PROJETS PRÉSENTÉS :

OUI par Luna Bedel
Un masque surprenant aux apparences monstrueuses…

ESPACE(S) INTÉRIEUR(S) par Arnaud Lê-Huu St-Pierre
Une œuvre-maquette animée de projections vidéo et d’ambiances sonores.

OUVERTURE DE LA TRAPPE, LUMIÈRE CRUE par Émilie Hamel et Maika Paul
Une installation performative dans laquelle l’image scénique et celle projetée se trouvent étonnamment en décalage.

COOL par Mikel Ibarrola
Une installation interactive où les notes d’une guitare peuvent modifier les textures d’une projection.

COMMENT SE FAIRE DES AMI·E·S par Éliane Cordeau
Une installation-camping dans laquelle les sons du corps des spectateur·trice·s sont mis à profit…

OPHÉLIE par Ophélie Boismenu
Une installation textile, « photo op », évoquant le personnage d’Ophélie de Shakespeare.

UNE MÉMOIRE DANS L’ÂME par Zoey Jaffrès
Une installation composée d’un costume écrantique qui évoque la mémoire d’un certain chez-soi.

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Direction de production : Maika Paul
Direction technique : Éliane Cordeau et Émilie Hamel
Direction communication : Zoey Jaffrès et Mikel Ibarrola 
Direction financement : Luna Bedel et Émilie Hamel
Direction vernissage : Luna Bedel et Ophélie Boismenu
Direction archivage de l’exposition : Arnaud Lê-Huu St-Pierre

L’affiche a été créée par Mikel Ibarrola.

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Pour en savoir plus sur la concentration scénographie, cliquez ici.

Les métiers de la scène avec Anick La Bissonnière, Véronique Borboën et Nancy Tobin

On les connaît peu, on en parle rarement : travaillant le plus souvent dans l’ombre, les scénographes, les concepteurs et conceptrices de costumes, de marionnettes, d’éclairages, d’univers sonores, de vidéo et de projections en scène sont pourtant plus qu’indispensables à la création des œuvres. Ce sont des artistes à part entière. Ce dossier de la revue JEU sur les métiers de la scène veut leur rendre hommage en leur donnant la parole. Alors que ces professions sont souvent dominées par la gent masculine, les femmes occupent ici une place prépondérante, un heureux hasard qui est peut-être le signe de changements plus profonds. 

Retrouvez des textes de Anick La Bissonnière, Véronique Borboën, Stéphanie Jasmin, Nancy Tobin, Anne-Catherine Simard-Deraspe, avec une carte blanche à Angelo Barsetti, François Cervantes en entrevue et bien plus!

N'oubliez pas de mettre à votre agenda le Lancement de JEU 170 !

Anick La Bissonnière

L'École supérieure de théâtre

L'École supérieure de théâtre de l’UQAM se classe parmi les hauts lieux de formation, de recherche et de création en théâtre au Québec et au Canada. À travers ses multiples programmes de premier cycle (jeu, scénographie, études théâtrales et enseignement de l’art dramatique) et de cycles supérieurs (théâtre de marionnettes contemporain, maîtrise et doctorat), elle forme des artistes, des interprètes, des concepteur·trice·s, des penseur·euse·s et des pédagogues, dont le talent, le travail et l'expérience sont fortement ancrés et recherchés dans le milieu professionnel.

Coordonnées

École supérieure de théâtre
Local J-2301
1400, rue Berri
Montréal (Québec) H3C 3P8